Louis BLANC (1929-2020)

, par YannP

un grand militant ouvrier, syndicaliste et socialiste, nous a quittés : Louis Blanc, notre cher Loulou, est décédé la nuit dernière un peu avant minuit.

l’UNSENRIC qu’il avait créée il y a 45 ans est dans la peine.

Louis BLANC est décédé le 10 août dans sa 92ème année. Natif de Brassac les Mines, il a

participé à la libération de Limoges avec son père. Syndiqué à la CGT chez Rouchaud-Lamassiaude en 1946, militant des Jeunesses socialistes, Louis Blanc a contribué activement à la création de Force Ouvrière dès 1947.

En 1955, secrétaire du syndicat FO de la régie Renault, il a initié et signé l’accord inaugurant la 3ème semaine de congés payés et la première caisse de retraite complémentaire des ouvriers : la CRI, avancées considérables qui seront imitées partout en quelques mois.

Il a été candidat SFIO aux législatives de 1956 avec Albert Gazier, futur ministre du Travail dont il était proche.

Licencié par Renault en 1960, il fut embauché au CEA en 1962. Il devint rapidement le secrétaire du syndicat national FO du CEA, qu’il transforma en 1975 en union de syndicats (UNSENRIC) à l’orée de la filialisation des activités de cet organisme.

En 1972, il a combattu Maurice Labbi qui oeuvrait au rapprochement entre la FédéChimie FO et la CFDT. Il a ensuite été pendant une vingtaine d’années secrétaire général adjoint de cette fédération, menant toutes les négociations des conventions collectives dans les branches, et participant à de nombreuses négociations interprofessionnelles à la demande de la confédération FO.

« Loulou » a été un des principaux artisans de l’accession de Marc Blondel au secrétariat général de FO en 1989, qu’il a encore soutenu en 1996 contre Jacques Mairé.

Il a également siégé au Conseil Economique et Social.

Louis Blanc a milité aussi à la Ligue des Droits de l’Homme, président de la section de Massy dans les années 80, il a obtenu la régularisation de 21 Tunisiens sans papiers avec l’aide de Daniel Mayer.

Le militantisme et la vie de Louis Blanc, qui étaient indissociables, ont démontré la capacité de l’action revendicative à faire progresser la classe ouvrière et au-delà. Le côtoyer a été pour toutes et tous une fierté et une école de militantisme.