l’émotion contre la raison : Leucémies infantiles

, par YannP

Hier 12 janvier, les médias ont titré sur une étude de l’INSERM montrant un excès de leucémies infantiles autour des centrales nucléaires.

Or il n’apparait pas d’excès sur la période 1990-2007, même si un excès apparait sur la période 2002-2007.

L’IRSN a publié une note d’analyse sur cette étude que nous mettons en ligne, ainsi que les conclusions du groupe de scientifiques ayant étudié le cas des leucémies autour de La Hague (rapport de 2002 qui faisait suite à l’étude "Viel")

Le fait qu’il n’apparait pas d’excès de leucémies infantiles dans un rayon de 5km autour des centrales pour la période 1990-2007, alors qu’un excès apparait pour la période 2002-2007, veut dire que pour la période 1990-2002 il y a eu MOINS de leucémies que le nombre attendu dans le même périmètre.

Ce que dit l’IRSN (extrait) : "Ce résultat doit cependant être considéré avec prudence pour plusieurs raisons : il repose sur un très faible nombre de cas (14 constatés contre 7,4 attendus selon la moyenne nationale), pour une incidence de cette pathologie qui est relativement stable à l’échelle du pays, de l’ordre de 500 cas par an pour la France entière ; une étude antérieure réalisée dans le cadre de cette même collaboration Inserm/IRSN sur la période 1990/2001 n’avait d’ailleurs pas montré de tel excès ; de plus la recherche d’un lien statistique entre la fréquence des cas et l’exposition de la population aux rejets radioactifs réels dans l’atmosphère autour des centrales nucléaires, en fonction des vents dominants, ne fait pas non plus apparaître d’excès. Ceci n’est pas surprenant, car cette exposition est de l’ordre de 1000 fois inférieure à celle qui résulte de la radioactivité naturelle. Pour l’IRSN, il n’y a donc pas de conséquences opérationnelles à tirer directement de cette étude, en termes de gestion de risque pour les populations riveraines des sites nucléaires."

analyse IRSN
GRNC leucémies Hague 2002